Nous sommes allés les récupérer cet après-midi à 2h30. Pour rester purement informatif, je vais donner mes petites statistiques (que je suis en train de compiler de tête, donc elles sont sujettes à caution) :
Nombre d'étudiants ayant réussi la consec dans toutes les directions : 15
Nombre d'étudiants devant se présenter à la session de rattrapage de janvier, dont :
-ceux ayant raté une seule consécutive et par conséquent susceptibles d'avoir à reclasser ou abandonner la langue incriminée : 2 ou 3
-ceux qui doivent repasser plus d'une consec, et pour qui la session de rattrapage représente malheureusement leur dernière chance de continuer le master : 9
Nous sommes 30 au total, les autres étudiants ne sont pas venus chercher leurs résultats à la même heure que moi donc je ne sais pas ce qu'il est advenu d'eux.
Quant à la sim, la plupart des élèves l'ont ratée, mais elle n'était pas éliminatoire donc ça n'a eu aucune conséquence sur les résultats.
Une heure plus tard, les profs nous ont parlé du second semestre : nouveaux sujets de Gen Con, visite à Bruxelles le 3 mars, échanges universitaires en avril, étudiants d'autres écoles que l'on va accueillir à Westminster au cours du semestre prochain, et nouvelles exigences des profs pour cette deuxième étape du Master. En résumé, comme l'a si bien dit Zoë, exit les gants de velours.
Voilà, c'est tout.
Quant à moi, eh bien...
J'ai le regret de vous annoncer que malheureusement, j'ai là rédigé mon dernier message...
...pour l'année 2007 !!!
Je souhaite à ceux qui me lisent de très joyeuses fêtes de fin d'année, et rendez-vous en janvier pour de nouvelles aventures.
lundi 17 décembre 2007
jeudi 13 décembre 2007
Les examens
Je ne peux pas en dire long sur les examens. Chacun semble avoir eu des impressions différentes ; certains disent les avoir tout à fait réussis, d'autres prétendent être fichus... nous serons tous fixés lundi à 12h30, heure d'affichage des résultats au bureau des inscriptions...
Les discours de consécutive ont dans l'ensemble été plus simples que ceux auxquels on avait eu droit dans nos derniers cours, ils duraient en moyenne 5 minutes chacun.
Le plus dur pour moi a été de maintenir ma concentration à travers les trois consécutives que m'imposait ma combinaison, et la dernière, du français vers l'anglais, n'a pas été brillante.
Le stress est bien sûr un autre facteur à prendre en compte, et j'ai bien senti mon français flancher au cours de la première consécutive, alors que je n'étais pas encore tout à fait dans le bain.
La simultanée s'est par contre très bien passée pour tout le monde. Le discours était extrêmement lent et ne comportait aucune difficulté particulière.
Je ne peux pas vraiment en dire davantage... Je reposterai lundi pour les résultats.
Les discours de consécutive ont dans l'ensemble été plus simples que ceux auxquels on avait eu droit dans nos derniers cours, ils duraient en moyenne 5 minutes chacun.
Le plus dur pour moi a été de maintenir ma concentration à travers les trois consécutives que m'imposait ma combinaison, et la dernière, du français vers l'anglais, n'a pas été brillante.
Le stress est bien sûr un autre facteur à prendre en compte, et j'ai bien senti mon français flancher au cours de la première consécutive, alors que je n'étais pas encore tout à fait dans le bain.
La simultanée s'est par contre très bien passée pour tout le monde. Le discours était extrêmement lent et ne comportait aucune difficulté particulière.
Je ne peux pas vraiment en dire davantage... Je reposterai lundi pour les résultats.
Libellés :
consécutive,
examens,
simultanée
lundi 10 décembre 2007
Note
Merci à ceux qui postent des commentaires. Je précise que je ne peux pas y répondre à moins que vous y insériez votre email. Si vous avez une question précise, je vous renvoie au forum dont l'adresse figure parmi les liens à gauche de l'écran, merci !
dimanche 9 décembre 2007
Week 11 : Derniers cours de l'année
Dernière semaine de cours avant les examens éliminatoires de décembre.
La Gen Con du lundi a été un peu particulière. Christine et Zoë sont intervenues pour nous "briefer" sur les examens.
Une tenue professionnelle est exigée (exit jeans et baskets). Il s'agit d'un examen interne, donc le jury ne sera composé que de professeurs que l'on connaît. Il se divise en deux parties, la consécutive et la simultanée, chacune ayant lieu un jour différent.
La consécutive se déroule exactement comme à l'examen d'entrée, à cette différence près qu'on a le droit de prendre des notes. Elle représente 75% du résultat final.
La simultanée se fait uniquement dans une paire de langues, de B vers A ou de C vers A (si on n'a pas de B), à partir de l'anglais à chaque fois que c'est possible (c'est à dire pour tout le monde sauf les anglais A). Elle ne représente que 25% du résultat final et n'est pas éliminatoire, contrairement à la consécutive.
Enfin, Christine a tenu à nous faire comprendre que les examens étaient organisés dans notre intérêt, pas contre nous. Elle a expliqué que si on les ratait, cela dénotait une inadéquation entre nos capacités et les aptitudes spécifiques requises chez un interprète ; s'acharner dans une voie qui n'exploite pas nos meilleurs talents reviendrait à se marteler la tête contre un mur, et c'est pour éviter la faillite à long terme, notre faillite, que les examens sont là, à mi-parcours, pour nous laisser une chance de ne pas perdre notre temps en nous réorientant dans une voie plus adaptée à nos talents propres. C'était tellement bien dit que la pilule est passée comme une lettre à la poste.
Je ne peux pas en dire davantage sur les examens (secret d'Etat oblige).
Ensuite, nous avons fait un débat sur l'immigration en Europe, en simultanée. Pendant que certains étudiants restaient dans la salle et prenaient la parole à tour de rôle pour présenter leurs points de vue (réels ou inventés), d'autres allaient en cabine pour interpréter les interventions.
Les profs nous ont incités à être provocateurs et outranciers, afin de désarçonner les interprètes en sortant des énormités inattendues dans un langage assez coloré...
Les autres cours de consécutive et de simultanée ont été assez relâchés, histoire sans doute de ne pas nous surmener avant les exams. Beaucoup de discours d'examens des années passées ont été utilisés, pour nous rassurer un peu quant au niveau de difficulté de cet exam ; ça a marché.
Nous avons également eu deux cours sur l'UE au lieu d'un cette semaine, avec là encore un briefing pour l'examen qui aura lieu en janvier. Je ne me suis pas inscrit pour le passer, donc je n'en sais pas davantage.
Enfin cette semaine était la dernière pour s'inscrire en "Master", et tout ceux qui ne l'ont pas fait poursuivront donc le cours en vue de décrocher le PgDip. C'est mon cas.
Au fait, je me suis mis à apprendre la sténographie. Je me suis inspiré de Carla, qui avait suivi une formation de journaliste dans une vie antérieure, et qui connaît donc les rudiments du système teeline. Bien évidemment, elle ne s'amuse pas à prendre les discours en sténo, puisqu'il s'agirait alors de faire une traduction à vue à partir de ses notes, ce qui éliminerait tout le processus d'interprétation des informations, une étape nécessaire dans toute consécutive digne de ce nom. Elle prend donc des notes tout à fait semblables à celles de nos profs (par exemple), à cette différence près qu'elle note les listes et les mots-clés en sténo. C'est également avec cet objectif en tête que je me suis mis au système Duployé...
Voilà, à part ça vendredi quelques photos de groupe ont été prises ; ça fait bizarre de savoir que certains d'entre nous devront partir. J'espère ne pas en faire partie, sinon qui continuera le blog ?! En tout cas je me suis beaucoup attaché à notre petit groupe, et j'espère que la session de rattrapage de janvier nous repêchera tous insh'Allah.
La Gen Con du lundi a été un peu particulière. Christine et Zoë sont intervenues pour nous "briefer" sur les examens.
Une tenue professionnelle est exigée (exit jeans et baskets). Il s'agit d'un examen interne, donc le jury ne sera composé que de professeurs que l'on connaît. Il se divise en deux parties, la consécutive et la simultanée, chacune ayant lieu un jour différent.
La consécutive se déroule exactement comme à l'examen d'entrée, à cette différence près qu'on a le droit de prendre des notes. Elle représente 75% du résultat final.
La simultanée se fait uniquement dans une paire de langues, de B vers A ou de C vers A (si on n'a pas de B), à partir de l'anglais à chaque fois que c'est possible (c'est à dire pour tout le monde sauf les anglais A). Elle ne représente que 25% du résultat final et n'est pas éliminatoire, contrairement à la consécutive.
Enfin, Christine a tenu à nous faire comprendre que les examens étaient organisés dans notre intérêt, pas contre nous. Elle a expliqué que si on les ratait, cela dénotait une inadéquation entre nos capacités et les aptitudes spécifiques requises chez un interprète ; s'acharner dans une voie qui n'exploite pas nos meilleurs talents reviendrait à se marteler la tête contre un mur, et c'est pour éviter la faillite à long terme, notre faillite, que les examens sont là, à mi-parcours, pour nous laisser une chance de ne pas perdre notre temps en nous réorientant dans une voie plus adaptée à nos talents propres. C'était tellement bien dit que la pilule est passée comme une lettre à la poste.
Je ne peux pas en dire davantage sur les examens (secret d'Etat oblige).
Ensuite, nous avons fait un débat sur l'immigration en Europe, en simultanée. Pendant que certains étudiants restaient dans la salle et prenaient la parole à tour de rôle pour présenter leurs points de vue (réels ou inventés), d'autres allaient en cabine pour interpréter les interventions.
Les profs nous ont incités à être provocateurs et outranciers, afin de désarçonner les interprètes en sortant des énormités inattendues dans un langage assez coloré...
Les autres cours de consécutive et de simultanée ont été assez relâchés, histoire sans doute de ne pas nous surmener avant les exams. Beaucoup de discours d'examens des années passées ont été utilisés, pour nous rassurer un peu quant au niveau de difficulté de cet exam ; ça a marché.
Nous avons également eu deux cours sur l'UE au lieu d'un cette semaine, avec là encore un briefing pour l'examen qui aura lieu en janvier. Je ne me suis pas inscrit pour le passer, donc je n'en sais pas davantage.
Enfin cette semaine était la dernière pour s'inscrire en "Master", et tout ceux qui ne l'ont pas fait poursuivront donc le cours en vue de décrocher le PgDip. C'est mon cas.
Au fait, je me suis mis à apprendre la sténographie. Je me suis inspiré de Carla, qui avait suivi une formation de journaliste dans une vie antérieure, et qui connaît donc les rudiments du système teeline. Bien évidemment, elle ne s'amuse pas à prendre les discours en sténo, puisqu'il s'agirait alors de faire une traduction à vue à partir de ses notes, ce qui éliminerait tout le processus d'interprétation des informations, une étape nécessaire dans toute consécutive digne de ce nom. Elle prend donc des notes tout à fait semblables à celles de nos profs (par exemple), à cette différence près qu'elle note les listes et les mots-clés en sténo. C'est également avec cet objectif en tête que je me suis mis au système Duployé...
Voilà, à part ça vendredi quelques photos de groupe ont été prises ; ça fait bizarre de savoir que certains d'entre nous devront partir. J'espère ne pas en faire partie, sinon qui continuera le blog ?! En tout cas je me suis beaucoup attaché à notre petit groupe, et j'espère que la session de rattrapage de janvier nous repêchera tous insh'Allah.
samedi 1 décembre 2007
Week 10 : Combinaisons un peu légères...
Suicide.
Un mot sur beaucoup de lèvres sarcastiques et amères, en cette semaine qui précède le mois fatidique. Mais les examens n'ont plus aucune importance, puisque certains d'entre nous seraient morts-nés...
6 élèves de notre classe ont une combinaison ACC. Cette combinaison n'est pas acceptée à Bruxelles sauf si elle contient une paire de langues recherchée. Elle est encore moins viable sur le marché privé, qui requiert le plus souvent deux langues actives.
Beaucoup de ces élèves ont été très étonnés de l'apprendre et surtout déçus que personne ne les ait prévenus plus tôt. Pour vivre de leur métier, s'ils obtiennent leur diplôme, il leur faudra soit rajouter une troisième langue passive et s'installer à Bruxelles (ce qui n'est pas du goût de tous), soit activer une de leur langues passives. Ces options n'étant toutes deux possibles que sur du long terme, leur début de carrière semble sévèrement compromis...
Voilà donc le climat qui a régné sur une semaine somme toute assez tranquille. Phil Smith est revenu nous rendre visite pour constater les progrès effectués. Il n'avait pas l'air particulièrement impressionné ; en tout cas il a relevé la barre en exigeant que les moindres détails de l'original apparaissent dans nos consécutives. Au stade d'apprentissage que nous avons atteint, c'est un niveau de qualité qu'il est en droit d'attendre.
Nos cours ont été aussi animés par Cecilia Giussani (qui a maintenant un double A anglais-italien). Elle nous a beaucoup parlé des langues actives et des défis que représente ce fameux "retour", avec un franc-parler tout en contraste avec les ambages typiquement anglaises dont on avait été jusque-là cajolés. Comme d'habitude, en vrac :
-Une véritable langue B est une langue dans laquelle on s'exprime sans difficulté aucune, avec une aisance et un naturel comparables à ceux dont on fait montre dans sa langue maternelle. Si nos langues B n'ont pas ces qualités, il vaut mieux abandonner l'idée et travailler une autre langue que l'on connaît déjà pour en faire une langue C le plus vite possible... Dommage pour ceux qui n'ont aucune autre langue en stock...
-Les interprètes comprennent sans doute la différence entre une langue B et une langue A, mais pas leurs clients. Dans la "vraie vie", si on a une langue B, celle-ci sera jugée sur les mêmes critères qu'une langue A.
-Il faut impérativement s'habituer à bien comprendre les accents étrangers, surtout en anglais. 98% des orateurs s'exprimant en langue anglaise ne sont pas des locuteurs natifs, et beaucoup ont un accent à couper au couteau.
-Dans beaucoup de réunions bilingues, une grande partie voire même la majorité de l'auditoire comprend les deux langues de travail, si bien que l'interprète est constamment surveillé par les membres de l'auditoire qui n'ont pas sommeil ("Je me demande comment il/elle va s'en tirer pour traduire ce passage, il/elle va sûrement se planter").
-Les interprètes chinois se trouvent dans une situation de rêve, car il est très peu probable que les non-chinois présents à la réunion comprennent l'original. Cela leur laisse ainsi une très grande marge de manoeuvre qu'ils peuvent exploiter à leur guise, surtout en consécutive.
Deux diplômées de la promotion 2005 se sont également jointes à nous, en préparation aux tests de la Commission Européenne. Je ne me souviens plus des chiffres exacts, mais je crois bien qu'en 2005, la moitié des élèves ont obtenu le diplôme final.
En voice coaching, la prof a essayé de nous préparer au stress des exams. Elle nous a enseigné une technique de visualisation consistant à se créer un "paradis mental" dans lequel on peut se réfugier dès qu'on se sent stressé. Nous avons également "prévécu" les moments précédant les épreuves, en visualisant notre attente dans la salle attenante à la salle d'examens, puis en voyant Zoë arriver pour nous emmener dans l'autre salle, dans laquelle se trouvent plusieurs interprètes, certains souriants, d'autres plus intimidants, qui nous invitent à nous asseoir avant d'entamer un discours difficile que nous gérons pourtant sans aucune peine, et que nous restituons avec confiance et aplomb devant ce jury sévère mais désarmé par la qualité de notre consécutive...
On verra si ça se passe vraiment comme ça le jour J !
Un mot sur beaucoup de lèvres sarcastiques et amères, en cette semaine qui précède le mois fatidique. Mais les examens n'ont plus aucune importance, puisque certains d'entre nous seraient morts-nés...
6 élèves de notre classe ont une combinaison ACC. Cette combinaison n'est pas acceptée à Bruxelles sauf si elle contient une paire de langues recherchée. Elle est encore moins viable sur le marché privé, qui requiert le plus souvent deux langues actives.
Beaucoup de ces élèves ont été très étonnés de l'apprendre et surtout déçus que personne ne les ait prévenus plus tôt. Pour vivre de leur métier, s'ils obtiennent leur diplôme, il leur faudra soit rajouter une troisième langue passive et s'installer à Bruxelles (ce qui n'est pas du goût de tous), soit activer une de leur langues passives. Ces options n'étant toutes deux possibles que sur du long terme, leur début de carrière semble sévèrement compromis...
Voilà donc le climat qui a régné sur une semaine somme toute assez tranquille. Phil Smith est revenu nous rendre visite pour constater les progrès effectués. Il n'avait pas l'air particulièrement impressionné ; en tout cas il a relevé la barre en exigeant que les moindres détails de l'original apparaissent dans nos consécutives. Au stade d'apprentissage que nous avons atteint, c'est un niveau de qualité qu'il est en droit d'attendre.
Nos cours ont été aussi animés par Cecilia Giussani (qui a maintenant un double A anglais-italien). Elle nous a beaucoup parlé des langues actives et des défis que représente ce fameux "retour", avec un franc-parler tout en contraste avec les ambages typiquement anglaises dont on avait été jusque-là cajolés. Comme d'habitude, en vrac :
-Une véritable langue B est une langue dans laquelle on s'exprime sans difficulté aucune, avec une aisance et un naturel comparables à ceux dont on fait montre dans sa langue maternelle. Si nos langues B n'ont pas ces qualités, il vaut mieux abandonner l'idée et travailler une autre langue que l'on connaît déjà pour en faire une langue C le plus vite possible... Dommage pour ceux qui n'ont aucune autre langue en stock...
-Les interprètes comprennent sans doute la différence entre une langue B et une langue A, mais pas leurs clients. Dans la "vraie vie", si on a une langue B, celle-ci sera jugée sur les mêmes critères qu'une langue A.
-Il faut impérativement s'habituer à bien comprendre les accents étrangers, surtout en anglais. 98% des orateurs s'exprimant en langue anglaise ne sont pas des locuteurs natifs, et beaucoup ont un accent à couper au couteau.
-Dans beaucoup de réunions bilingues, une grande partie voire même la majorité de l'auditoire comprend les deux langues de travail, si bien que l'interprète est constamment surveillé par les membres de l'auditoire qui n'ont pas sommeil ("Je me demande comment il/elle va s'en tirer pour traduire ce passage, il/elle va sûrement se planter").
-Les interprètes chinois se trouvent dans une situation de rêve, car il est très peu probable que les non-chinois présents à la réunion comprennent l'original. Cela leur laisse ainsi une très grande marge de manoeuvre qu'ils peuvent exploiter à leur guise, surtout en consécutive.
Deux diplômées de la promotion 2005 se sont également jointes à nous, en préparation aux tests de la Commission Européenne. Je ne me souviens plus des chiffres exacts, mais je crois bien qu'en 2005, la moitié des élèves ont obtenu le diplôme final.
En voice coaching, la prof a essayé de nous préparer au stress des exams. Elle nous a enseigné une technique de visualisation consistant à se créer un "paradis mental" dans lequel on peut se réfugier dès qu'on se sent stressé. Nous avons également "prévécu" les moments précédant les épreuves, en visualisant notre attente dans la salle attenante à la salle d'examens, puis en voyant Zoë arriver pour nous emmener dans l'autre salle, dans laquelle se trouvent plusieurs interprètes, certains souriants, d'autres plus intimidants, qui nous invitent à nous asseoir avant d'entamer un discours difficile que nous gérons pourtant sans aucune peine, et que nous restituons avec confiance et aplomb devant ce jury sévère mais désarmé par la qualité de notre consécutive...
On verra si ça se passe vraiment comme ça le jour J !
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Zoe Hewetson
vendredi 23 novembre 2007
Week 9 : Révélations
Lundi et mardi, nous avons reçu la visite d'Anne Pearce et de Franz Lemaître (j'ai eu beau chercher, je n'ai trouvé aucun lien intéressant sur lui !).
Anne est une interprète basée à Londres. Elle travaille essentiellement sur le marché privé, et de temps à autre pour Bruxelles. Bruxelles a établi un système de "points" attribués à chaque interprète en fonction de plusieurs critères qui déterminent sa compétitivité. Par exemple, avoir une paire de langues recherchée donne un certain nombre de points ; vivre loin de Bruxelles en fait perdre.
Anne vit à Londres, ce qui lui fait perdre beaucoup de points. Circonstance atténuante, elle travaille de l'allemand vers l'anglais, une combinaison sous-représentée à Bruxelles ; c'est pourquoi on fait appel à elle de temps en temps.
Quant à Franz Lemaître, il est fonctionnaire au SCIC.
J'ai beaucoup apprécié la visite de ces deux interprètes, qui nous ont appris beaucoup de choses très intéressantes.
Commençons par Franz qui, en qualité d'interprète permanent à la Commission Européenne, nous a parlé de l'interprétation pour les institutions européennes. J'ai noté tout particulièrement que :
-les combinaisons à 3 langues ne sont pas acceptées sauf si elles comportent des paires recherchées à Bruxelles. Ainsi, ma combinaison français-anglais-espagnol ne les intéresse absolument pas, et je n'ai aucune chance d'être admis ne serait-ce qu'aux examens organisés par les institutions européennes :
-le top est d'avoir une combinaison comportant des langues latines et germaniques. Ainsi, si je rajoutais l'allemand à ma combinaison, je deviendrais aussitôt beaucoup plus intéressant et je n'aurais aucun mal à me faire un nid à Bruxelles (à supposer que je sois compétent, bien sûr).
Revenons à Anne. Avec Franz, elle a dirigé deux de nos cours de consécutive entre le français et l'anglais. J'ai énormément apprécié l'approche avec laquelle elle aborde l'enseignement de la prise de notes. Anne insiste beaucoup sur le rôle de la mémoire et de la compréhension dans le travail de restitution en consécutive. Bien sûr, les autres profs ont toujours souligné l'importance de la mémoire, mais au fil des semaines nous avons insensiblement recentré toute notre attention sur nos seules notes, si bien que le travail censé être effectué par notre mémoire est passé à la trappe.
Nous avons été très déstabilisés par la méthode d'Anne, qui a révélé nos défaillances de mémoire et notre surdépendance par rapport aux notes. Et cela est très facile à mettre en évidence : prenez un discours assez subtil, qui contienne peu de faits et beaucoup de raisonnements, dans lequel l'orateur marque fortement sa présence et ses opinions ; les notes seules deviennent alors insuffisantes pour capturer les nuances dans l'expression de l'orateur, et carrément contreproductives lorsqu'il s'agit de restituer un raisonnement mal compris parce qu'on était trop occupé à le retranscrire bêtement sur son carnet.
Grâce à Anne, j'ai redécouvert l'importance de ma mémoire, et mon écoute a radicalement changé depuis. Les résultats s'en sont fait tout de suite sentir.
En perfectionnement anglais, cours que j'avais déserté ces derniers temps pour diverses raisons (toutes valables !), nous avons fait des jeux de rôles inspirés du scandale des pertes de données par la Child Support Agency. Chacun devait préparer puis donner un discours sur ce thème.
En simultanée, rien de nouveau. L'objectif reste toujours de faire des phrases complètes même si on omet des informations, et de trouver le temps de décalage par rapport à l'orateur qui nous rend le plus à l'aise. Le principal est de n'ouvrir la bouche que lorsqu'on sait déjà ce qu'on va dire et comment on va terminer la phrase.
Pour finir, vendredi nous avons reçu la visite d'un ancien de Westminster, Frédéric Girard, qui a animé notre Gen Con et la simultanée de l'après-midi. Cela fait 11 ans qu'il travaille à Bruxelles. Il fera partie du jury pour les examens.
En conclusion, je poste mon emploi du temps pour la semaine prochaine, pour donner une idée à ceux que ça intéresse de la charge de travail qui nous est maintenant imposée, avec l'apprentissage en parallèle de la consécutive et de la simultanée (j'ai mis en rouge les cours que je dois suivre, à titre d'exemple).
Anne est une interprète basée à Londres. Elle travaille essentiellement sur le marché privé, et de temps à autre pour Bruxelles. Bruxelles a établi un système de "points" attribués à chaque interprète en fonction de plusieurs critères qui déterminent sa compétitivité. Par exemple, avoir une paire de langues recherchée donne un certain nombre de points ; vivre loin de Bruxelles en fait perdre.
Anne vit à Londres, ce qui lui fait perdre beaucoup de points. Circonstance atténuante, elle travaille de l'allemand vers l'anglais, une combinaison sous-représentée à Bruxelles ; c'est pourquoi on fait appel à elle de temps en temps.
Quant à Franz Lemaître, il est fonctionnaire au SCIC.
J'ai beaucoup apprécié la visite de ces deux interprètes, qui nous ont appris beaucoup de choses très intéressantes.
Commençons par Franz qui, en qualité d'interprète permanent à la Commission Européenne, nous a parlé de l'interprétation pour les institutions européennes. J'ai noté tout particulièrement que :
-les combinaisons à 3 langues ne sont pas acceptées sauf si elles comportent des paires recherchées à Bruxelles. Ainsi, ma combinaison français-anglais-espagnol ne les intéresse absolument pas, et je n'ai aucune chance d'être admis ne serait-ce qu'aux examens organisés par les institutions européennes :
-le top est d'avoir une combinaison comportant des langues latines et germaniques. Ainsi, si je rajoutais l'allemand à ma combinaison, je deviendrais aussitôt beaucoup plus intéressant et je n'aurais aucun mal à me faire un nid à Bruxelles (à supposer que je sois compétent, bien sûr).
Revenons à Anne. Avec Franz, elle a dirigé deux de nos cours de consécutive entre le français et l'anglais. J'ai énormément apprécié l'approche avec laquelle elle aborde l'enseignement de la prise de notes. Anne insiste beaucoup sur le rôle de la mémoire et de la compréhension dans le travail de restitution en consécutive. Bien sûr, les autres profs ont toujours souligné l'importance de la mémoire, mais au fil des semaines nous avons insensiblement recentré toute notre attention sur nos seules notes, si bien que le travail censé être effectué par notre mémoire est passé à la trappe.
Nous avons été très déstabilisés par la méthode d'Anne, qui a révélé nos défaillances de mémoire et notre surdépendance par rapport aux notes. Et cela est très facile à mettre en évidence : prenez un discours assez subtil, qui contienne peu de faits et beaucoup de raisonnements, dans lequel l'orateur marque fortement sa présence et ses opinions ; les notes seules deviennent alors insuffisantes pour capturer les nuances dans l'expression de l'orateur, et carrément contreproductives lorsqu'il s'agit de restituer un raisonnement mal compris parce qu'on était trop occupé à le retranscrire bêtement sur son carnet.
Grâce à Anne, j'ai redécouvert l'importance de ma mémoire, et mon écoute a radicalement changé depuis. Les résultats s'en sont fait tout de suite sentir.
En perfectionnement anglais, cours que j'avais déserté ces derniers temps pour diverses raisons (toutes valables !), nous avons fait des jeux de rôles inspirés du scandale des pertes de données par la Child Support Agency. Chacun devait préparer puis donner un discours sur ce thème.
En simultanée, rien de nouveau. L'objectif reste toujours de faire des phrases complètes même si on omet des informations, et de trouver le temps de décalage par rapport à l'orateur qui nous rend le plus à l'aise. Le principal est de n'ouvrir la bouche que lorsqu'on sait déjà ce qu'on va dire et comment on va terminer la phrase.
Pour finir, vendredi nous avons reçu la visite d'un ancien de Westminster, Frédéric Girard, qui a animé notre Gen Con et la simultanée de l'après-midi. Cela fait 11 ans qu'il travaille à Bruxelles. Il fera partie du jury pour les examens.
En conclusion, je poste mon emploi du temps pour la semaine prochaine, pour donner une idée à ceux que ça intéresse de la charge de travail qui nous est maintenant imposée, avec l'apprentissage en parallèle de la consécutive et de la simultanée (j'ai mis en rouge les cours que je dois suivre, à titre d'exemple).
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samedi 17 novembre 2007
Week 8 : les anciens en force
La semaine a commencé par un atelier de prises de notes. Malgré l'intitulé très accrocheur, il s'agissait en fait d'un cours traditionnel de consec, à la différence près que les profs ont consacré la dernière demi-heure à passer d'élève en élève pour jeter un rapide coup d'oeil à nos notes. Ceci dit les notes sont un système tellement personnel qu'il est difficile de faire davantage.
Le cours sur l'UE a continué avec la même prof, mais le taux de présence a fortement chuté...
Mercredi a été une grosse journée pour moi, puisque j'ai eu 6h de simultanée. Malgré les réticences de Christine, Benedict et moi avons participé au cours de simultanée vers l'anglais (il faut dire que pour le moment, mon anglais est un peu juste pour que je travaille vers cette langue en simultanée). Pour le moment on a tendance à coller à l'original donc ça reste faisable, on verra ce que ça donne quand les exigences se durcissent...
Pour tous les cours de simultanée en tout cas, les discours sont très simples et surtout énoncés très lentement. Tous les élèves disent avoir du mal à se "dédoubler" pour suivre à la fois l'original et leur propre interprétation. D'après Michèle Vaughan, c'est un coup à prendre qui vient très vite, en quelques semaines de pratique... mais cette première étape n'est que le début d'un long chemin.
Une chose à noter : avec l'ajout des cours de consécutive, l'emploi du temps est devenu très chargé (j'ai compté 24h de cours pour cette semaine), si bien qu'il est devenu difficile d'organiser des séances d'entraînement entre élèves à côté des cours. Cette semaine je n'ai réussi à caser que 6h de pratique avec les autres...
D'autre part, vu que la logistique se complique énormément, les cours rassemblent maintenant plusieurs combinaisons différentes, ce qui néanmoins n'en change pas trop le déroulement.
Par exemple cette semaine, il y a eu un cours de consec du français vers l'anglais ET l'espagnol, qui concerne un total d'une dizaine d'élèves. Le discours en anglais a été donné par Christine à l'ensemble du groupe, puis les Espagnols sont partis avec leur prof dans une autre salle pour faire leur interprétation, tandis que les Anglais sont restés avec Christine pour faire la leur, de façon à rentabiliser le temps qui nous échappe...
A part ça R.A.S. si ce n'est la participation de Reuben Imray et Darren Neville à beaucoup de nos cours.
Reuben était déjà venu à plusieurs reprises, mais nous venons de rencontrer Darren. Comme Reuben, c'est un jeune diplômé de Westminster. Il est de la promotion 2006 et travaille maintenant pour le Parlement européen. Nous en avons profité pour lui poser quelques questions, et en vrac voici ce qu'il nous a dit :
-En 2006, il y avait 17 élèves au début du cours. 4 ont été recalés à l'examen de décembre (qui à l'époque ne faisait pas l'objet d'une session de rattrapage comme aujourd'hui), 1 est partie pour des raisons personnelles.
Ils n'étaient donc plus que 12 au deuxième semestre, parmi lesquels 7 ont décroché le diplôme final.
-Quant à Darren, il a dû attendre 6 mois avant de pouvoir passer l'examen de l'UE, qu'il a eu. Il a ensuite eu "de la chance" car il a aussitôt commencé à travailler. Par la suite, il a remporté un concours qui a contribué à augmenter ses opportunités de travail. Bref, cette année, il a "beaucoup" travaillé, car il a "vraiment eu de la chance" (je cite).
Une question qui reste sans réponse toutefois : que sont devenus les 6 autres diplômés ?
Le cours sur l'UE a continué avec la même prof, mais le taux de présence a fortement chuté...
Mercredi a été une grosse journée pour moi, puisque j'ai eu 6h de simultanée. Malgré les réticences de Christine, Benedict et moi avons participé au cours de simultanée vers l'anglais (il faut dire que pour le moment, mon anglais est un peu juste pour que je travaille vers cette langue en simultanée). Pour le moment on a tendance à coller à l'original donc ça reste faisable, on verra ce que ça donne quand les exigences se durcissent...
Pour tous les cours de simultanée en tout cas, les discours sont très simples et surtout énoncés très lentement. Tous les élèves disent avoir du mal à se "dédoubler" pour suivre à la fois l'original et leur propre interprétation. D'après Michèle Vaughan, c'est un coup à prendre qui vient très vite, en quelques semaines de pratique... mais cette première étape n'est que le début d'un long chemin.
Une chose à noter : avec l'ajout des cours de consécutive, l'emploi du temps est devenu très chargé (j'ai compté 24h de cours pour cette semaine), si bien qu'il est devenu difficile d'organiser des séances d'entraînement entre élèves à côté des cours. Cette semaine je n'ai réussi à caser que 6h de pratique avec les autres...
D'autre part, vu que la logistique se complique énormément, les cours rassemblent maintenant plusieurs combinaisons différentes, ce qui néanmoins n'en change pas trop le déroulement.
Par exemple cette semaine, il y a eu un cours de consec du français vers l'anglais ET l'espagnol, qui concerne un total d'une dizaine d'élèves. Le discours en anglais a été donné par Christine à l'ensemble du groupe, puis les Espagnols sont partis avec leur prof dans une autre salle pour faire leur interprétation, tandis que les Anglais sont restés avec Christine pour faire la leur, de façon à rentabiliser le temps qui nous échappe...
A part ça R.A.S. si ce n'est la participation de Reuben Imray et Darren Neville à beaucoup de nos cours.
Reuben était déjà venu à plusieurs reprises, mais nous venons de rencontrer Darren. Comme Reuben, c'est un jeune diplômé de Westminster. Il est de la promotion 2006 et travaille maintenant pour le Parlement européen. Nous en avons profité pour lui poser quelques questions, et en vrac voici ce qu'il nous a dit :
-En 2006, il y avait 17 élèves au début du cours. 4 ont été recalés à l'examen de décembre (qui à l'époque ne faisait pas l'objet d'une session de rattrapage comme aujourd'hui), 1 est partie pour des raisons personnelles.
Ils n'étaient donc plus que 12 au deuxième semestre, parmi lesquels 7 ont décroché le diplôme final.
-Quant à Darren, il a dû attendre 6 mois avant de pouvoir passer l'examen de l'UE, qu'il a eu. Il a ensuite eu "de la chance" car il a aussitôt commencé à travailler. Par la suite, il a remporté un concours qui a contribué à augmenter ses opportunités de travail. Bref, cette année, il a "beaucoup" travaillé, car il a "vraiment eu de la chance" (je cite).
Une question qui reste sans réponse toutefois : que sont devenus les 6 autres diplômés ?
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