Tout d'abord, désolé de n'avoir rien posté pendant si longtemps ; j'étais débordé.
Avant de tout oublier définitivement, je vais donc essayer de me rappeler ce qu'on a fait à Bruxelles, il y a trois semaines !
Nous y avons passé trois jours.
Le premier jour, nous avons assisté aux présentations de plusieurs interprètes travaillant à la Commission. On nous a fait une rapide présentation de la Commission et de son fonctionnement, des nouvelles technologies dans le domaine de l'interprétation de conférence, et de la Cour européenne de justice.
Ensuite (et là je ne sais plus quel jour c'était), nous avons visité le Parlement, qui se trouve dans un bâtiment bien plus impressionnant que la Commission. Nous étions chaperonnés par Alison Graves, du DG Interprétation, qui a été d'une gentillesse remarquable. Tout en nous montrant l'hémicycle, les cabines d'interprètes, les banques et salons de coiffure (il y a de tout au Parlement) et l'anus gonflable géant (on peut le visiter en se promenant dedans) trônant dans le hall principal, dans le cadre d'une campagne de sensibilisation contre le cancer du côlon (si je me souviens bien, donc il n'y sera probablement plus la prochaine fois que vous y passerez), elle a répondu à nombre de questions sur le métier d'interprète et le travail au Parlement en particulier.
Nous avons également fait de la cabine muette, aussi bien à la Commission qu'au Parlement, au cours de plusieurs réunions qui portaient sur des sujets aussi divers que la flexécurité, la rage en Europe, une histoire de pollution des lacs qui nous est complètement passée par dessus la tête, l'étude de faisabilité d'un système d'envoi électronique de données entre caisses de sécu à travers l'Europe, entre autres.
Il a également été très intéressant d'écouter le travail des autres interprètes, qui, eux, n'étaient pas là pour s'amuser. Certains assuraient une interprétation remarquable. D'autres étaient beaucoup moins impressionnants, soit par leur léthargie communicative ("ils auraient bien besoin du voice coaching de Westminster", comme ont dit certains élèves), soit par des erreurs flagrantes qui ne nous ont même pas échappées à nous, débutants. Mais comme l'a rappelé Alison, la différence entre eux et nous, c'est qu'ils ont passé et réussi leur examen d'accréditation, et nous, non !
Le dernier jour, nous avons rencontré les chefs de cabine de nos langues A respectives. La chef française, Anne-Marie Widlund-Fantini, est elle aussi très sympa. Une fois les présentations faites, elle nous a parlé des débouchés possibles après s'être enquise de nos combinaisons linguistiques, déterminantes pour notre employabilité. Verdict : Benedict, qui a un allemand C, a de fortes chances de les intéresser, surtout s'il rajoute une langue telle que l'espagnol. En effet la Commission comme le Parlement recherchent en priorité des anglais A et des allemand C, qu'ils peinent à trouver. Je n'ai pas cette chance, car ma combinaison est aussi banale que pauvre ; donc à moins de rajouter l'allemand (ce que je n'ai aucune intention de faire), il faudra que je cherche du travail ailleurs.
Globalement Mme Widlund-Fantini s'est montrée assez encourageante, et elle nous a invités à la contacter dès qu'on serait diplômés, pour nous aider dans notre orientation future.
Ceux qui sont sortis les plus découragés de cettre rencontre avec les chefs de cabine étaient les Italiens, qui n'ont apparemment aucune chance de jamais travailler au Parlement ou à la Commission, quelles que soient les langues qu'ils ajouent à leur combinaison ("les besoins pour l'italien sont déjà couverts", leur aurait-on dit sans détour).
Ceci étant, nous avons croisé au Parlement deux interprètes fraîchement diplômés de Westminster, dont un, Darren Neville, y a même le statut de permanent.
Voilà tout ce dont je me souviens de Bruxelles, qui pour conclure nous a donné un bon aperçu du travail dans les institutions, même si ce travail ne sera accessible qu'à un petit nombre.
samedi 22 mars 2008
Week 7 : Bruxelles
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