samedi 27 octobre 2007

Week 5 : Faits divers

Cette semaine a été assez bateau.

La gen con du lundi a porté sur les événements récents en Asie.

La séance de voice coaching a été des plus loufoques. La prof nous a demandé, entre autres, de nous mettre à quatre pattes sur les tables et de trémousser nos derrières avec rotations du bassin, soi-disant dans le but de décontracter le ventre pour améliorer la respiration abdominale. C'est sans doute efficace, mais la prof prend un malin plaisir à nous faire adopter des positions assez ambiguës. Cet "exercice" a été suivi d'un massage réciproque effectué par groupes de deux... Heureusement que nous sommes tous très ouverts d'esprit !

"Temps fort" de la semaine, qui nous avait été annoncé avec enthousiasme par Zoë : du mercredi au vendredi, nos cours ont été animés par Philip Smith, un grand manitou de l'AIIC. Philip s'est assez modestement présenté comme un interprète free-lance ayant été formé à la Commission Européenne, et qui a ensuite travaillé à la Commission et au Parlement, à l'ONU pendant "un petit moment", ainsi que sur le marché privé. Cela fait trois ans qu'il est visiting lecturer à Westminster ; nous devrions donc le voir assez régulièrement.

C'est sous sa houlette qu'a eu lieu la gen con du vendredi, qui portait sur le crime organisé (Cosa Nostra, Yakusas et piraterie en mer).

Le cours sur l'UE, qui avait été assuré par un remplaçant la semaine dernière, a été repoussé sine die ; il se peut qu'il ne reprenne qu'au deuxième semestre. Pour être honnête, tout le monde est plutôt content.

La semaine prochaine, c'est ce qu'ils appellent la semaine de consolidation. Durant cette semaine-là, il n'y aura aucun cours, mais nous sommes tenus de nous rendre à l'université tous les jours pour pratiquer en groupes de façon autonome. Je ne posterai donc peut-être rien cette semaine-là, à moins d'une autre polissonnerie de notre chère prof de voice coaching, qui a décidé de maintenir son cours du mercredi.

samedi 20 octobre 2007

Week 4 : Rythme de croisière

Après trois semaines de "prise de contacts", nous l'avons enfin atteint.
Nous ne sommes tous réunis que pour les séances de "consécutive générale", qui ont lieu le lundi (les discours portaient sur le Moyen Orient dans l'actualité) et le vendredi (l'Amérique latine dans l'actualité). Le reste des cours se tient maintenant en petits groupes de 3 à 4 élèves, avec un professeur ou deux.
Cette semaine, nous avons fait pas mal de traductions à vue, en plus des consécutives. La durée moyenne des discours est montée à environ 5 minutes. Ils restent cependant simples, et le débit des orateurs, très mesuré.

En ce qui concerne la prise de notes, il me semble que les "retardataires" qui avaient beaucoup de mal à en prendre au départ ont fini par assimiler la technique. Les problèmes dernièrement constatés par les profs relèvent plus d'un manque de rigueur dans la réexpression ou d'un mauvais déchiffrage, que d'une véritable déficience des notes elles-mêmes.

Vu que nous n'avons qu'un cours par paire de langues, la plupart d'entre nous n'avons qu'un ou deux cours par jour. Un emploi du temps a donc été affiché, grâce auquel nous constituons d'un commun accord des groupes de travail par paires de langues. En moyenne, en dehors des cours, nous travaillons quatre heures par langue et par semaine.

Notre cours sur l'UE du vendredi a porté cette semaine sur la Politique Etrangère et de Sécurité Commune (PESC).

Pour conclure, voici l'emploi du temps de la semaine, avec en rouge les cours que j'ai dû suivre.


vendredi 12 octobre 2007

Week 3 : Fin de l'Induction Programme

Cette semaine était la dernière de la "phase d'introduction" au programme. Je n'ai pas écrit grand-chose ces derniers jours car nous avons continué à peu près les mêmes exercices que les deux semaines précédentes. Les discours sont devenus un peu plus longs (nous sommes montés à 4:30min environ, un peu plus denses (ils traitent de thèmes d'actualité), et nos notes commencent à être un peu plus claires et clairsemées (ce qui est très bon signe d'après Zoë : nous réhabilitons enfin notre mémoire).

Je ne pense pas avoir mentionné auparavant le fait que Zoë, après certains discours, au lieu d'en demander une interprétation, appelait plusieurs personnes au tableau pour qu'elles y écrivent chacune leurs notes correspondant à un paragraphe du discours, de façon à leur indiquer les améliorations possibles et en faire profiter toute la classe.

Enfin, dernière nouveauté de la semaine, nous avons aujourd'hui eu notre premier cours avec Matthew Perret. Je n'en connais même pas l'intitulé, mais il consiste à faire des jeux de rôle pour nous habituer à nous "fondre" dans la peau de personnages différents, comme les interprètes ont à le faire au quotidien. Pour ce premier cours, nous étions les porte-parole de partis politiques et devions défendre des points de vue souvent contraires au nôtres, en essayant de paraître le plus convaincants possible...

La semaine prochaine, notre emploi du temps sera très différent. Nous n'aurons qu'une session de cours par paire de langues en plus de nos deux sessions de consécutive générale. Dans mon cas, je n'ai qu'un cours par jour. Bien sûr, nous sommes censés employer notre temps libre à travailler en groupes à l'université, et nous allons nous arranger entre élèves pour organiser ces rencontres.

mardi 9 octobre 2007

MA ou PgDip ?

La différence est longtemps restée floue, jusqu'à ce que Zoë nous l'explique...

-Le Postgraduate Diploma (PgDip) est le diplôme sanctionnant l'ensemble des cours pratiques qui font partie du programme de l'école. L'obtention du PgDip entraîne systématiquement l'obtention de l'EMCI (European Masters in Conference Interpreting), diplôme reconnu par les organisations internationales.

-Le MA (Master of Arts) s'en différencie par deux cours supplémentaires : The European Institutions et Interpreting Theory. Il nécessite la rédaction d'un mémoire de recherche, et intéresse les étudiants qui souhaitent approfondir le côté théorique du métier, ou qui désirent faire carrière dans l'enseignement.

Bref, ceux qui souhaitent simplement devenir interprètes et qui n'ont aucune vocation à enseigner pourront se contenter du PgDip, beaucoup moins cher et amplement suffisant pour justifier de leurs études auprès des institutions.
Ceux qui veulent faire de la recherche ou enseigner devront opter pour le MA (et débourser davantage)...

Encore un mystère élucidé !

vendredi 5 octobre 2007

Week 2 : Premiers cours de politique européenne

Nous avons commencé la matinée aux aurores (9h !) avec notre tout premier cours sur l'Union Européenne. L'Université de Westminster étant éparpillée sur plusieurs campus à travers le centre de Londres, on s'est tous retrouvés au campus de Cavendish pour ce cours, qui regroupe les étudiants en interprétation, mais aussi ceux en traduction et en diplomatie.

Le cours est globalement vivant car la prof est assez savante pour bourrer chaque point d'anecdotes très intéressantes. Aujourd'hui on a parlé des grandes étapes qui ont mené l'Europe de la CECA à l'UE que nous connaissons aujourd'hui.
Ce cours aura lieu deux heures par semaine, et sera sanctionné par un examen en janvier, obligatoire pour les élèves désirant faire un Master (avec mémoire, donc) plutôt qu'un "Postgraduate diploma" (pas de mémoire).

Nous sommes ensuite rentrés en groupe au campus principal, pour notre toute première séance de consécutive générale, un exercice que nous ferons tout au long de l'année.
Chaque semaine, un thème est proposé par les profs, et 3 élèves doivent se porter volontaires pour préparer deux discours d'environ 4 minutes chacun (pour le moment ; ils s'allongeront progressivement), qu'ils prononcent ensuite devant toute la classe. Les autres élèves prennent tous des notes, et deux d'entre eux sont désignés pour interpréter l'orateur, l'un après l'autre. Celui qui passe en deuxième quitte la salle pour ne pas être perturbé par l'interprétation du premier. Ensuite, toute la classe commente et compare les deux interprétations (omissions, rajouts, imprécisions, etc.). Enfin nous parlons des éventuels problèmes de notation rencontrés et chacun propose ses petites astuces au reste de la classe.
Les discours du jour ont porté sur :
-les bourdes d'un politicien allemand en visite en Irlande
-les mouvements indépendantistes dans le Caucase
-les difficultés de financement du projet Galileo (que Zoë a jugé trop technique pour nous à un tel stade).

L'après-midi, Zoë s'est occupée de notre culture générale, en nous faisant un topo très général des organisations internationales (ONU, UE, ONG) et de politique internationale. Ensuite on a fait des "devinettes" : chacun devait piocher un papier sur lequel figurait un terme, nom ou expression à expliquer devant la classe. Exemples : gastarbeiter, grand bond en avant, anschluss, Bretton Woods, Abu Mazen, subsidiarité, Thatcher, révolution industrielle...

Quant à Christine, elle part ce soir pour Genève, où elle sera retenue pendant toute la semaine par la session parlementaire de je ne sais plus trop quoi. Elle nous a promis de nous ramener ses notes de consécutive, si elle en fait.

jeudi 4 octobre 2007

L'AIIC à Westminster

Voici la liste des interprètes membres de l'AIIC qui enseignent à Westminster :

-Anne PEARCE (anglais)
-Anna WHEATCROFT (russe)
-Barbara BETHÄUSSER-CONTE (allemand) qu'il me semble avoir déjà mentionnée
-Carolina NEGEL (espagnol)
-Daniela ASCOLI (italien)
-Daniela CODARIN (italien)
-Frédéric GIRARD (français)
-Jane STREETLY (anglais)
-Lara BUSHELL (russe)
-Ludovic SLOVENEC (français)
-Matthew PERRET (anglais)
-Michèle VAUGHAN (français) que nous avons vue aujourd'hui
-Nuria DE LAS LLANDERAS (espagnol)
-Nathalie PHAM (français)
-Paolo CORTUCCI (italien)
-Tigran NAVASSARDIAN (français et russe)

Avec évidemment Christine ADAMS et Zoë HEWETSON

Week 2 : A la recherche de symboles

Enfin ! Nous avons rencontré l'interprète française chargée d'enseigner aux Français du cours (Benedict et moi). Il s'agit de Michèle VAUGHAN, qui d'ailleurs avait fait partie du jury aux examens d'entrée. Dorénavant nous travaillerons notre consécutive en groupes plus restreints, en fonction de nos langues actives.

Nous avons continué à jeter les bases de notre système de notation. Dur dur, la plupart d'entre nous ne pouvons réprimer l'envie d'écrire des mots et des phrases entiers. Zoë répète à tue-tête : faites confiance à votre mémoire, ce n'est pas pour rien que nous avons passé les deux dernières semaines à faire des consécutives sans notes !

Les concertations pour échanger nos symboles et en inventer de nouveaux ont continué sur leur lancée d'hier. Au final de toutes façons, il reviendra à chacun de faire ses choix personnels, avant de s'emmêler les pinceaux dans les innombrables possibilités suggérées par les profs et les autres élèves.

Une grande nouveauté dans le système : l'introduction d'une marge à gauche du carnet, dans laquelle nous noterons les liens logiques entre les idées notées à droite.

mercredi 3 octobre 2007

Week 2 : Que de nouveautés...

La session du matin a débuté à 9h avec le cours de perfectionnement en anglais, dirigé par Rob Williams. Rob est diplômé de Westminster, mais a bifurqué dans l'enseignement de l'anglais. Il donne actuellement des cours de perfectionnement à Westminster et à l'ESIT, entre autres.
Son cours est extrêmement intéressant, et dès cette première séance, nous en avons beaucoup appris. Par exemple, que la maîtrise d'une langue ne se limite pas à son vocabulaire isolé, mais à l'assimilation de syntagmes entiers ; qu'un bon orateur/interprète est quelqu'un qui sait anticiper, c'est-à-dire prévoir quels mots ou groupes de mots sont susceptibles de suivre tel ou tel verbe, par exemple ; qu'en plus de tout cela, il faut aussi maîtriser les "rituels" verbaux, c'est-à-dire l'ordre de succession habituel des informations dans un contexte donné ; que les redondances et gradations de quasi-synonymes sont un outil rhétorique primordial en anglais... Nous avons 2h de cours par semaine avec lui...

Rob a ensuite laissé la place à Christine et Zoë pour notre cours habituel de consécutive. Le matin, elles nous ont autorisé à noter 5 mots maximum, et autant de symboles qu'on voulait. L'après-midi, elles nous ont enfin laissé prendre autant de notes qu'on le souhaitait, et nous avons finalement pu réaliser notre première "véritable" consécutive. Bien évidemment, tout notre système de notation reste à élaborer !

Le dernier cours de l'après-midi a été assez relaxant : il s'agissait de notre première session de "voice-coaching", travail vocal, je suppose ?
En tout cas notre prof, dont je n'ai malheureusement pas retenu le nom, et qui a une voix extraordinaire, a fait le tour de la classe pour nous entendre et connaître les points faibles de nos voix respectives. Ensuite, elle nous a expliqué que la majorité des ennuis vocaux étaient dûs au stress. Une séance de relaxation s'est ainsi naturellement imposée. Nous avons donc enlevé nos chaussures, fermé les yeux, et sommes partis pour un voyage mental de quelques minutes, pour après nous lever et exécuter une série de mouvements du corps (nous avons balloté les bras, les jambes, trémoussé les hanches et les épaules, cherché notre "ancrage" sur la plante de nos pieds, car la position habituelle en arrière sur les talons est mauvaise et empêche une bonne respiration ; il faut aussi penser à décoller la langue du palais et desserrer les mâchoires, c'est très bénéfique, paraît-il).

Bref, ce fut une journée très chargée et non moins intéressante !

mardi 2 octobre 2007

Week 2 : Premiers gribouillages

Depuis hier, des professeurs de l'Université de Saint-Pétersbourg et de la Sorbonne Nouvelle (Paris) assistent aux cours du matin pour observer leur déroulement. Si j'ai bien compris, leur objectif est d'établir un partenariat avec le programme de CIT de Westminster.

Aujourd'hui, des interprètes de langue maternelle autre que l'anglais se sont aussi joints à nous. Je n'ai retenu que le nom de Barbara BETHÄUSSER-CONTE pour l'allemand, et je tâcherai de noter les autres noms demain si on les revoit.

Nous avons continué les exercices de mémoire, en introduisant cependant un élément important : armés d'un bloc-notes et d'un stylo, nous avons eu l'autorisation de gribouiller des dessins, symboles ou chiffres une fois le discours terminé, et d'utiliser ce support lors de notre prise de parole.

Christine et Zoë ont insisté pour que nous attendions la fin du discours avant de noter, afin que nous concentrions toute notre attention sur l'écoute, sans quoi nous risquions de rater des informations importantes.

Les dessins réalisés se sont révélés très utiles pour certains, totalement contre-productifs pour d'autres, car source de distraction et de confusion s'ils sont mal ordonnés. L'exercice était censé nous donner un avant-goût de la prise de notes en consécutive, assez amer pour beaucoup d'entre nous je dois dire. En tout cas, Christine nous a promis que nous en maîtriserions les bases dès la fin de la semaine.