samedi 2 février 2008

Week 2 : Des sims qui se corsent

Cette semaine, un plus grand nombre d'étudiants extérieurs ont assisté à nos cours. Ils se sont faits très discrets ; il y avait deux Hongroises, deux Allemandes, une Finnoise et quelques autres participants anonymes.

Les deux Allemandes étaient particulièrement bienvenues, puisque plusieurs élèves de la classe ont un allemand C qu'ils avaient jusqu'alors du mal à pratiquer, faute d'Allemands dans la classe.

Ces étudiants restent tous à Westminster pour deux semaines, il devrait en défiler de plusieurs écoles du groupe EMCI, jusqu'aux examens de mai.

Impressions finales d'une Hongroise en deuxième année à l'ESIT, et qui repartait ce week-end : "C'est beaucoup plus relax ici qu'à l'ESIT!"

Cette semaine, on a abordé la technique du relai et nous l'avons mise en pratique. Les Chinois y étaient déjà habitués, puisqu'ils n'ont que l'anglais en plus de leur langue A ; mais pour les autres c'était une nouveauté, pas si sorcière du reste.
Nous avons tous été en cabine alors qu'un discours en chinois était donné. Au lieu d'écouter la salle, nous nous sommes branchés sur la cabine chinoise (qui assurait le retour vers l'anglais) pour interpréter leur version anglaise vers nos langues respectives. Voilà donc un exemple de relai (=interpréter un interprète au lieu d'interpréter directement l'orateur).

La seule chose que personne n'a vraiment comprise, c'est l'histoire de chaînes à ne pas piquer à d'autres cabines, car c'est un scénario qui ne peut pas être reproduit sur le matériel de Westminster, mais qui arrive parfois dans les grandes conférences, paraît-il...

En sim, nous avons commencé à travailler à partir de discours authentiques (jusque là c'étaient les profs qui nous les concoctaient). Certains de ces discours (tels qu'un discours relatif à la Croix Rouge) nous ont paru faciles, mais d'autres (allocution d'un délégué français au Parlement Européen) nous ont achevés par leur abstraction typiquement française. Dur dur de filtrer ces amphigouris pour en dénicher le message ; parfois on dirait même qu'il n'y en a pas !

De l'espagnol vers le français, c'est un discours très fleuri du sous-commandant Marcos qui nous a été servi. C'était amusant à entendre, mais beaucoup moins à interpréter...

Tous ces discours, bien que très différents, nous ont bien fait comprendre la nécessité de s'éloigner des mots, voire même des phrases entières, pour se concentrer sur le message à faire passer. Nous avons tous encore beaucoup de travail à faire pour apprendre à se poser, écouter et attendre d'avoir une idée vraiment utile à formuler ("sit back!" nous assènent les profs) au lieu de se jeter dans l'interprétation mécanique de la première phrase entendue.

Au fait, dorénavant, les cabines sont ouvertes aux étudiants qui souhaient interpréter les discours donnés en Gen Con. A partir de maintenant on aura donc en réalité des "Gen Con/Sim".

Aucun commentaire: