Désolé de ce long silence, je viens juste de récupérer ma connexion à Internet...
Tous les étudiants possédant une combinaison "européenne" (cela exlue donc les étudiants chinois et l'étudiante russe de cette année) ont pu obtenir une place dans les diverses universités européennes partenaires de l'EMCI. Nous avons donc eu l'opportunité d'y passer deux semaines, au cours des vacances de Pâques (qui sont décalées en Angleterre par rapport aux autres pays).
Deux Italiennes et moi-même avons passé quinze jours à La Laguna, sur l'île de Tenerife aux Canaries. Dans un cadre enchanteur, les étudiants locaux nous ont accueillis les bras ouverts, en nous intégrant dans leurs cours et en nous faisant visiter les environs.
Une petite description du programme d'interprétation de l'université de La Laguna. Tout d'abord, ce cours n'est destiné qu'aux Espagnols A, et théoriquement les deux seules combinaisons possibles sont ACC et ACCC, bien qu'un cours de retour vienne juste d'être mis en place à la demande d'étudiants bilingues.
La structure générale du cours est similaire à celle de Westminster, avec une première étape consistant en exercices de mémoires qui dure environ un mois, puis un passage à la consécutive. Ils abordent la simultanée plus tôt que nous cependant, mais l'ensemble du programme s'étale, comme à Westminster, sur un an.
Malgré le cadre idyllique et la sympathie des professeurs, pratiquement aucun des "Laguniens" ne semble satisfait du cours, pour toutes sortes de raisons. Installations vétustes, grandes disparités entre profs au niveau de leur compétence, pas assez de multilinguisme (puisqu'ils ont tous l'espagnol en A), et une technique d'enseignement de la consécutive assez illogique, voilà entres autres ce que j'ai pu entendre. Bref je les ai trouvés assez ronchons. A les en croire, ils suivent le cours le plus nul de toute l'Europe. Pourtant leur niveau est tout à fait comparable au nôtre, alors en dépit de leurs critiques, les résultats sont bien là.
A La Laguna, nous avons rencontré une étudiante de l'ETI qui elle aussi était en échange EMCI. J'ai ainsi eu l'occasion d'en savoir un peu plus sur ce programme en un an et demi, à Genève, qui est beaucoup plus tourné vers l'ONU (comme en témoignent les langues de travail des élèves) que vers l'UE. D'après ce que j'ai compris, le point faible du cours est son organisation très clairsemée, avec une alternance continuelle entre semaine de cours et semaine de pratique, qui ne permet pas un encadrement aussi suivi qu'à Westminster. Le point fort : l'infrastructure, avec une bibliothèque équipée de cabines insonorisées, et une banque de discours qui en contient plus de 2500, en libre accès pour les étudiants ! Pourtant, les étudiants de l'ETI n'utilisent que rarement ces installations. Ils ne se rendent pas compte de la chance qu'ils ont.
Pour conclure, cet échange s'est révélé rassurant, car il nous a prouvé que nous avions un niveau tout à fait comparable à celui des étudiants d'autres écoles, et que nous n'avions aucun complexe à nous faire.
jeudi 15 mai 2008
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